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Marie-Lee Castonguay, Guillaume Côté, Valérie S. Langlois
L’une des méthodes innovantes les plus prometteuses pour identifier et surveiller rapidement toutes les espèces présentes dans les écosystèmes aquatiques est l’utilisation de l’ADN et l’ARN environnementaux (ADNe et ARNe), appelés collectivement les acides nucléiques environnementaux (ANe). Ces derniers permettent ainsi un suivi et recensement de la biodiversité, notamment dans les environnements pollués et à climat changeant. Comme l’ARNm indique l’état physiologique et la réponse aux contaminants environnementaux, l’ARNe pourrait être utilisé de manière non invasive pour déterminer l’état de développement, le stress et d’autres aspects de l’état biologique des organismes. Cependant, il devient primordial de bien comprendre le devenir de ces ANe dans le milieu aquatique lorsqu’il est soumis à des pressions environnementales.
Ce projet vise à caractériser le devenir des ANe en milieu contrôlé lorsqu’il y a variation de température (6 C à 20 C) ou de densité (1 à 40 individus), mais aussi présence de pollution métallique comme le plomb. L’espèce modèle utilisée pour la production d’ANe est la ouananiche, un salmonidé non migrateur du Québec. Les résultats préliminaires suggèrent que les niveaux d’ADNe détectés sont environ 10 fois plus hauts que ceux de l’ARNe peu importe les conditions environnementales testées. La température optimale de l’espèce conduit aux plus grandes concentrations d’ANe mesurées dans les aquariums. À la concentration environnementale de 0,1 ppm, le plomb n’a pas eu d’impact direct sur les taux de production, ni sur la dégradation des ANe. Ces résultats mettre en évidence l’utilité des outils ANe pour aider aux études d’écotoxicologie et aux évaluations des risques environnementaux. Ces informations sont particulièrement importantes dans les décisions de gestion concernant l’avenir de la biodiversité et la santé des écosystèmes.