About me
Caya Marie-Pier1, Surget-Groba Yann (1), Cheveau Marianne (2) et Dupuch Angélique (1) Affiliations : 1- Université du Québec en Outaouais, Institut des sciences de la forêt tempérée; 2 – Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
Au Québec, les populations du principal grand prédateur forestier, le loup (Canis spp.), font face à un enjeu important : l’hybridation avec le coyote (Canis latrans). Dans l’Est canadien, la présence du loup de l’Est (Canis lycaon) aurait facilité l’hybridation avec le coyote, donnant naissance au coyote de l’Est et favorisant un flux génétique avec le loup gris (Canis lupus). La pression de la mortalité d’origine humaine sur le loup et l’expansion rapide du coyote au cours du 20e siècle continuent de créer un environnement des plus propices à l’hybridation dans la province québécoise, menaçant ainsi la préservation de la génétique du loup. Cependant, la répartition spatiale des différents groupes génétiques et le niveau d’hybridation loup-coyote restent insuffisamment documentés et mériteraient d’être réévalués à partir d’échantillons récents. Ainsi, ce projet a pour objectif d’étudier la structure génétique des grands canidés sauvages et d’évaluer le niveau d’hybridation loup-coyote à partir d’échantillons des poils, chairs et fèces au sud du 50ᵉ parallèle. Avec l’augmentation des effectifs du coyote et son expansion vers le nord, on peut s’attendre à ce que le niveau d’hybridation loup-coyote ait augmenté et qu’il soit plus important au sud qu’au nord. Les résultats de ce projet permettront d’avoir un meilleur portrait de la structure génétique des populations de grands canidés tout en détaillant la répartition spatiale et la proportion des individus présentant une forte génétique de loup de l’Est. Des recommandations pourront être fournies quant à la gestion et la conservation des populations de grands canidés sauvages au Québec.