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30 ans de changements dans le Bas-Saint-Laurent : plus de 100 espèces témoignent
Le déclin de la biodiversité, principalement causé par les activités humaines, observé mondialement est préoccupant. Avec l’augmentation soutenue des changements climatiques, la croissance de la population mondiale et l’intensification des activités anthropiques, il est impératif de surveiller la perte de biodiversité afin d’identifier des solutions pour la ralentir. Dans le cadre d’un important suivi de la diversité végétale couvrant le Québec méridional, 228 placettes ont été inventoriées en 1986-1992 puis en 2020-2022 dans les Moyennes Appalaches, au Bas-Saint-Laurent. Ce suivi est une occasion unique d’explorer les changements de diversité végétale qui ont eu lieu durant les dernières décennies. Des tests de comparaison de moyennes révèlent une augmentation de richesse au cours du temps dans cette région. En effet, pour chaque unité d’échantillonnage, on observe en moyenne un gain d’une espèce pour les arbres, les arbustes, ainsi que les mousses et les lichens, et de deux espèces pour les herbacées. Toutefois, une analyse de la diversité bêta temporelle nuance ce résultat en confirmant qu’il y a des changements significatifs dans la composition en espèces. Ces changements seraient principalement attribués au climat avec une influence limitée des perturbations. De plus, par leur abondance ou leur présence, 111 espèces ont significativement changé entre les deux inventaires. Parmi celles-ci, on retrouve une augmentation marquée de l’abondance du sapin baumier. Que cela implique pour la biodiversité du Bas-Saint-Laurent ?