Jérémie Lavoie, Jérôme Burkiewicz, Simon Joly
Sélection de la forme des fleurs chez l'impatiente du cap (Impatiens capensis) dans un contexte d'urbanisation
Les villes modernes ont été construites pour répondre aux besoins de l’espèce humaine, résultant en la création de nombreuses régions aux propriétés assez uniformes. Ces régions urbaines sont caractérisées par un grand pourcentage de surfaces imperméables et une végétation naturelle fragmentée. Il est déjà connu que ces facteurs affectent les populations de pollinisateurs, en influençant notamment la taille, la stratégie de nidification et la stratégie d’alimentation des individus. L’urbanisation affecte également les communautés végétales, en influençant la taille, la masse des graines et la forme de croissance des individus. Cependant, les changements au niveau des interactions entre les plantes et leurs pollinisateurs engendrés par l’urbanisation ainsi que leurs effets n’ont pas beaucoup été étudiés, alors qu’ils jouent probablement un grand rôle dans l’évolution des populations végétales urbaines. Ce projet vise à étudier les effets de ces changements sur la sélection de la forme des fleurs de l’impatiente du cap (Impatiens capensis). Des résultats antérieurs suggèrent que les fleurs urbaines de Montréal et Québec ont une taille plus grande que celles retrouvées en nature proche de ces villes dû à la présence de plus gros pollinisateurs urbains dans ces régions. Nous testons donc l’hypothèse que les fleurs plus grosses possèdent un avantage sélectif dans les milieux urbains en régressant le succès reproducteur sur la taille des fleurs dans des populations urbaines et non urbaines de Montréal et Québec. Ce type d’études nous permet de mieux comprendre les facteurs affectant la sélection naturelle opérant au sein des communautés végétales en milieu urbain.