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Effets à long terme de la mise en eau des réservoirs hydroélectriques sur la structure des communautés de poissons
Camille Lévesque, Dominique Gravel, Katrine Turgeon, Katherine Hébert
Compte tenu des besoins énergétiques croissants et du développement rapide des projets hydroélectriques à l’échelle globale, il est crucial de mieux comprendre l'impact de ces projets sur les écosystèmes aquatiques. Mon projet de maîtrise porte sur les effets à long terme de la mise en réservoir sur les communautés de poissons. L'objectif principal est de déterminer s'il existe une relation partagée dans les tendances de biomasse au fil du temps, des populations d'une même communauté et entre les communautés. Pour étudier les tendances à long terme, j'utilise l'Indice Planète Vivante (IPV) appliqué à des séries temporelles de biomasse des poissons. Bien que l'IPV soit un outil largement utilisé, il présente des limites : il néglige le fait que les espèces font partie d'assemblages et ignore la variabilité inhérente présente dans les données. Pour contrevenir à ces limites, j’emploie, sur un deuxième temps, un modèle additif généralisé hiérarchique (MAGH), qui tient compte des interactions entre les espèces pour évaluer les tendances de biomasse à long terme. Les résultats indiquent qu’il n’y a pas de relation partagée à travers toutes les espèces d’une communauté et qu’il n’y a pas non plus de relation conservée à travers les communautés. Cette hétérogénéité des réponses à la mise en eau suggère une déstructuration des réseaux trophiques, avec des espèces qui sont plus vulnérables à ces changements environnementaux et des espèces qui, au contraire, en bénéficient. Ces résultats soulignent l’importance de la gestion des réservoirs à l’échelle de chaque plan d’eau, qui vivent des changements différents.